1 million d’emplois : de la difficulté d’être ambitieux et … d’avoir raison.

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Fanny Guinochet est revenue récemment sur l’épisode du Million d’emplois dont j’avais fait l’objectif de mon mandat. Elle le fait toujours avec brio, avec une plume ironique et piquante mais informée. Je corrigerais juste un petit point; je ne me souviens pas avoir prononcé la phrase : « Un million d’emplois contre des allégements de charges, c’est le deal ». Et si je l’ai prononcée, c’était une simplification malheureuse. Ce que nous expliquions à l’époque dans tous les documents, et ce que montre bien notre « petit livre jaune » toujours accessible sur internet, c’était que créer de l’emploi nécessitait plusieurs réformes structurelles, dont la simplification du droit du travail, la baisse des charges qui passe inévitablement par la baisse des dépenses publiques, la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle, et des mesures sectorielles … Tout est listé dans ce document que je vous invite à relire.

Il ne faudrait pas laisser croire que le coût du travail soit la seule variable de création d’emplois. Ce qui a brouillé le message est évidemment que le Pacte de Responsabilité, que nous avions demandé et qui a été annoncé par le Gouvernement fin 2013, a porté essentiellement sur la baisse de charges (les fameux 40 milliards), et que le reste des réformes est venu plus tard et parfois de manière incomplète (on pense aux lois travail qui n’ont été finalisées que grâce aux ordonnances de l’actuel Gouvernement).

Il n’empêche que cet épisode du pin’s a eu l’immense mérite de provoquer le débat. Certes, dans les moqueries, les approximations et les quolibets divers et variés, mais on a enfin pu parler du coût du travail et du droit du travail en France, sous un gouvernement socialiste. Et de ce débat sont nés les allègements de charge, la simplification d’une partie de notre code du travail et de notre fiscalité (baisse progressive de l'IS , flat tax, suppression de l’ISF…). Et grâce à ces réformes, la confiance est revenue, l'image de la France s'est redressée, et la création d’emplois a pu s’accélérer en France. Près d’1 million d'emplois auront été créés sur 5 ans, avant la fin de l'année 2019.

Je ne regrette donc en rien cet épisode car je crois, d’une manière générale, qu’il faut que nous posions nos convictions de manière claire et que nous proposions en permanence. On ne réforme pas en se cachant ou en essayant de cacher ce que l’on veut faire sous des périphrases. D'autant que le combat du plein emploi reste LE grand défi à relever de notre pays, urgemment. Nous en sommes encore loin. Assumons et expliquons, encore et toujours. Appelons un chat un chat, cela a été ma conviction, ma démarche. Ça le reste et ça le restera. Et le combat pour l'emploi doit imperativement continuer, pour le bien de la France et la prospérité de tous nos concitoyens. Avec ou sans pins !


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